Comment j’ai (enfin) végétalisé mes balcons parisiens !

Publié 05 Apr 2022
Mis à jour 11 Oct 2024
Martin, alias The Blue Martin sur Insta, nous raconte comment il a végétalisé ses balcons & fenêtres pendant le premier confinement en 2020, et accueillit depuis la biodiversité à Paris. Une série de 6 articles. N°1

Demain je commence le piano

Je suis sûr que vous la connaissez toute, cette bonne vieille rengaine des adultes qui, nostalgiques d’une passion d’enfance ou soucieux de pression sociale, déclarent bravâchement vouloir « se remettre au sport », « recommencer la guitare », « ranger le garage », « faire un grand ménage dans les détails », « visiter la Tour Eiffel » pour un Parisien… Bref, vous l’aurez compris, ces trucs qu’on adore revendiquer alors qu’on ne prend jamais le temps de les faire.

Procrastination mon amour

La faute à qui ? Au conjoint et à son programme militaire, aux enfants et leurs 200 000 activités le weekend, au beau temps propice à la balade… Eh oui, longue est la liste des bonnes excuses pour éviter ces activités envisagées mais pas ultra prioritaires ! Et pourtant, il suffit parfois de mettre le pied dedans pour enclencher la machine. Car au fond, on le sait que ça nous ferait bien kiffer de pouvoir épater nos potes sur Imagine de Lennon à la guitare, d’arborer une forme olympique sur la plage cet été ou d’avoir la maison de M.Propre. Et vous savez quoi ? Cette malédiction, je l’ai vaincue !

Merci le Covid

Jamais je n’aurais été capable de dire ça un jour, car la pandémie nous a apporté bien des souffrances et emporté des gens qu’on aime. En revanche, pour certains d’entre nous, les confinements successifs ont fait quelque chose que l’on rencontre rarement dans notre existence : nous ancrer chez nous. Sur les réseaux, on a vu des milliers de vidéos de familles qui profitaient de ce temps passé ensemble, les jeux de société sont revenus en force, des personnes ont recommencé le piano, d’autres ont enfin rangé le garage, certains ont découvert qu’on pouvait faire du sport sur un tapis de gym ou manger de bons plats faits maison. De mon côté, j’ai entrepris de végétaliser mes balcons parisiens…

Influenceur nature en carence…

 Parfois, les cordonniers sont les plus mal chaussés. Je m’appelle Martin et suis parisien depuis 18 ans. Je tiens sur Instagram un compte bénévole où je parle de nature, d’associations qui protègent la biodiversité, je fais des revues de lecture sur ces sujets... Mes followers m’écrivent pour me demander des conseils sur la nature. Or je suis un passionné avec une approche livresque, théorique et contemplative des choses naturelles. Jusque début 2020, je commentais l’action des autres, mais je n’étais pas fichu d’avoir un insecte à ma fenêtre. J’ai pourtant grandi dans un jardin en Touraine et je savais le bien que cela me faisait. Ces sensations sont profondément inscrites dans ma mémoire cérébrale et sensorielle, et ne demandaient qu’à refaire surface. Et cela vient parfois avec une crise, un choc dans l’existence.

Un petit pas pour le jardinier…

 Févier 2020 : le Covid débarque, et me voilà coincé chez moi tout seul, avec mon travail comme perspective unique. Ne croyez pas, la volonté était très forte : j’avais commencé à planifier mes plantations, identifié les espèces végétales mellifères pour attirer les pollinisateurs… Mais la vie parisienne est trépidante : entre elle, mon travail et le contenu à produire pour mon compte Instagram, je ne parvenais pas à me lancer sérieusement dans l’opération. Car il ne s’agissait pas d’un pot avec une plante et basta, mais de véritablement penser l’espace pour attirer la faune présente dans la capitale, les insectes et les oiseaux.

… un grand pas pour la nature en ville !

 Et voilà que me retrouvant à quai de force, j’ai entamé une autre traversée : la VEGETALISATION de mes balcons et rebords de fenêtres lors du premier confinement, de février à avril 2020. Ce texte est le premier d’une série de six, qui vous relatera mon cheminement, mes conseils, mes réussites et mes échecs, et ma joie d’avoir sauté le pas. Car depuis 2 ans ça buzze, volette, frémis et expulse de l’oxygène devant mes yeux, au quatrième étage d’un immeuble parisien du onzième arrondissement, dans un quartier très minéral. Lorsqu’on créé les bonnes conditions pour l’accueillir, la nature en ville répond présente. Finalement, le plus dur dans toute cette histoire est de se lancer, car une fois que c’est posé, l’entretien est très facile. Alors bonne lecture et à vous de jouer !

Une série de 6 articles témoignages, à suivre sur nos réseaux sociaux :

 

  1. Comment j’ai enfin végétalisé mes balcons parisiens !

 

  1. Mon petit Éden suspendu, un bon travail de planification

 

  1. Les mains dans la terre, les pieds dans les airs !

 

  1. Feux d’artifice floraux et premiers (gros) habitants

 

  1. Un hiver tout vert au balcon, et des mésanges en action

 

  1. 6 bonnes pratiques à retenir de ma folle expérience balcon